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L'ORGUE DE

BOURRON-MARLOTTE

   
HISTORIQUE DE L'ORGUE

En 1923, monsieur l'abbé Vuillemain, curé de Bourron-Marlotte, acquiert l'ancien orgue de chœur de Notre-Dame de Melun malgré son "très mauvais état général" de son propre aveu. Cet orgue, construit par la maison Roger de Bordeaux, se compose de 4 jeux sur deux claviers de 56 notes.

1° clavier : bourdon de 8’ coupé basse et dessus au 3° UT
dessus de flûte de 8’ commençant au 3° UT
2° clavier : viole de 8’
basson – hautbois de 8’
Pédalier en tirasse du Grand Orgue sur 27 notes du 1° UT au 3° RE
Octave aigu et octave grave par bouton au dessus des registres
Accouplement Récit sur Grand Orgue. Soufflerie électrique.
Tout l’orgue est expressif.

   

Cet instrument a d’abord été tenu par une brillante musicienne, Mme Person, qui avait fait ses études en classe de piano au conservatoire de Paris dans les premières années du vingtième siècle. Elle était l’héritière d’une tradition musicale issue directement de Fauré, et jouait à Bourron-Marlotte des œuvres d’auteurs relativement peu connues dans le monde organistique (Nadia Boulanger, Vincent d’Indy, René Vierne…) En 1985, un petit concert de piano a été donné à son domicile de Marlotte pour son centenaire, peu avant sa disparition. Très impliquée dans le domaine caritatif et associatif, cette musicienne incarnait à merveille l’image de l’artiste insérée dans un tissu social vivant.

Au fil des années, l’orgue de Bourron-Marlotte, peu entretenu, devint de plus en plus difficile à utiliser. La paroisse disposant par ailleurs d’un excellent harmonium, ce dernier prit le relais pour les célébrations religieuses. Au début des années 1980, l’orgue était complètement muet.

   
Première Restauration

C’est par la volonté du Père Jean Chauvin, et de l’organiste de Thomery, Jean-Michel Saincierge, que l’instrument est une première fois remis en état en 1982 par le facteur d’orgues Jean Bourgarel, venu du Jura.

Plusieurs concerts sont alors organisés, dans des formations de musique de chambre, alliant poésie et musique, son et lumières, créations contemporaines. Les habitants de Bourron-Marlotte découvrent avec surprise un élément de leur patrimoine qu’ils avaient oublié.

En 1983, Éric Lebrun, alors étudiant de la classe d’orgue d’Anne-Marie Barat à l’école de musique de Fontainebleau, est sollicité pour tenir l’instrument lors d’une importante célébration. Très heureux de la qualité des offices, la volonté culturelle affichée par la communauté, entouré d’auditeurs particulièrement attentifs, il restera à Bourron huit ans.
Le programme qu’il interprétait était affiché chaque dimanche, plusieurs mélomanes comme le docteur André Monsaingeon, ou musiciens, comme le violoncelliste Maurice Gendron, lui en ayant fait la demande.

   
En 1985, monsieur Dargassies, facteur d'orgues, propose de faire l'acquisition d'un deuxième orgue de 4 jeux et de créer un orgue de 10 jeux à 56 notes après retaillage et réorganisation de ces deux instruments.
Grâce à une souscription réalisée parmi les paroissiens de Bourron-Marlotte, l'acquisition de l'orgue et le financement des travaux furent réalisés en plusieurs étapes.
En 1997, la cymbale du grand orgue est transformée en plein jeu 3 rangs.
Composition actuelle de l'orgue


GRAND ORGUE :

Flûte à cheminée de 8' (jeu d’origine de Roger, sans modification)
Prestant 4' (ancienne viole de gambe 8’)
Plein jeu 3 rangs (jeu neuf de Bernard Dargassies, 1988, complété par Yves Fossaert en 1997)
Hautbois – basson 8' (pavillons des dessus d’origine, ceux des basses de Dargassies, anches et languettes de Bernard Dargassies, 1988)

RECIT :
Bourdon 8'
Flûte 4' (jeux de récupération, achetés en 1985)
Quinte 2' 2/3
Flûte 2'
Tierce 1' 3/5 (jeux neufs de Bernard Dargassies, 1988)

PEDALE :
Soubasse de 16' (jeu de récupération, acheté en 1985, et installé sur sommier électrique)

2 Claviers de DO1 à SOL5. Pédalier de DO1 à FA3. Orgue d'esthétique néo-baroque avec tirasses et accouplements. Tempérament VALOTTI

   
Depuis l’inauguration, une série de concerts organisés sous l’égide des amis de l’orgue de Bourron-Marlotte a permis à plusieurs jeunes talents aujourd’hui confirmés de se faire entendre : on peut citer à titre d’exemple les organistes Pierre Méa, professeur au Conservatoire National de Région de Reims, organiste titulaire de la cathédrale de Reims ; Vincent Warnier, grand prix de Chartres 1992, soliste international, organiste titulaire de l’église Saint-Etienne-du-Mont à Paris ; Eric Lebrun, grand prix de Chartres, organiste titulaire de l’orgue des Quinze-Vingts à Paris ; Marie- Ange Leurent, organiste titulaire de Notre-Dame de Lorette à Paris ; l’organiste
et compositeur Valéry Aubertin : Christian Ott, organiste titulaire de la cathédrale de Versailles ; la cantatrice internationale Maryseult Wieczorek… L’église de Bourron vécut leurs premiers récitals.
   
Nécessité d’une reconstruction

Le sommier comprend une partie en chêne du 19° siècle à laquelle on a rajouté des pièces. Il a subi un claquage en 2003 et doit être repris entièrement
La transmission électrique est à remplacer
La transmission mécanique est à refaire entièrement
La soufflerie plusieurs fois réparée est très usée
La traction des registres est aléatoire
La structure de l'ensemble n'est pas stable
   
   
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